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REFLEXION SUR L'HISTOIRE DE L'ART
OU
REFLEXION SUR LA NOTION DE LA MORT DE L'ART
 
     L'art dans un passé tout proche se développait par lui-même, pas à pas, sans être décortiqué dans ses filiations et son évolution. Aujourd'hui, il semble que l'histoire s'en soit emparé avec cette science, l'histoire de l'art. Celle-ci lie des moments, par définition révolus, pour recréer un chemin historique. Plus que retracer un passé par ses lignes directrices, elle anticipe l'avenir en influençant les esprits créatifs de demain. Cette action intervient à la fois par le poids des images inscrites dans la conscience mais aussi et surtout par le désir d’élaborer un prolongement, une suite. En cela l'histoire de l'art a rapidement rejoint son objet et se trouve maintenant essoufflée par son manque de sujet. Devant une telle impasse, certains évoqueront la mort de l'art mais c'est aller trop vite. En effet l'art ne doit pas se fourvoyer en se confondant voir en s'inspirant du mouvement de l'histoire. L'artiste doit être comparable au chercheur évoluant avec ses outils à la limite de la connaissance. C'est l'artiste qui doit faire l'art et non l'inverse. Ainsi, parler de mort de l'art est une ineptie, cela signifierait l'atteinte par l'homme des limites de la connaissance et du monde ! Par contre l'histoire est inévitablement cantonnée dans le passé. Ainsi, l'art est bien vivant mais au présent.